Notre établissement n’échappe pas à la consommation par les élèves de cigarettes électroniques jetables.
Les cigarettes électroniques jetables de type « puff bars » ont un potentiel addictif très élevé (forte teneur en nicotine). Elles risquent également d’être un produit d’entrée dans la consommation de tabac, de par la gestuelle qu’elles impliquent. Leurs effets à long terme sur la santé sont pour l’instant inconnus. Leur vente sera interdite aux mineur·e·s par la loi fédérale sur les produits du tabac, au plus tôt vers mi-2024.
Les « puff bar » étant assimilés aux produits du tabac, la direction de l’EPSABE a par conséquent décidé d’en interdire l’usage dans le périmètre scolaire, y compris pendant les activités en dehors des bâtiments scolaires (camps, courses d’écoles, sorties).
Sur cette photo, on peut voir quatre cigarettes électroniques jetables au milieu de surligneurs et de stylos (source : Association suisse pour la prévention du tabagisme, AT)
De quoi s’agit-il ?
Les puffs sont des cigarettes électroniques jetables, faciles à utiliser et arrivées sur le marché depuis 2020–2021.
Elles se composent d’un boîtier compact avec une batterie et un réservoir. Elles contiennent un liquide, généralement avec de la nicotine et des arômes non contrôlés. Ces dispositifs
varient en taille ; par exemple une puff permettant 500 bouffées à 2% de nicotine équivaut à environ 30 cigarettes.
Certaines puffs ressemblent à des surligneurs colorés et permettent une consommation discrète (aérosol peu visible, odeurs de bonbon, sans odeur de fumée). Ces dispositifs ont
pour particularité de permettre de fumer sans être vu·e, notamment à l’école, comme avec le tabac oral (snus).
D’un prix proche de celui d’un paquet de cigarettes conventionnelles, leurs arômes de fruits ou de menthol, ainsi que leur marketing sur les réseaux sociaux, ciblent fortement les jeunes qui ne s’aperçoivent pas qu’ils consomment un produit nocif et addictif. Pour les jeunes, ces nouvelles cigarettes électroniques sont ludiques, pratiques (pas besoin de les remplir soi–même ou de changer les recharges de liquides) et peu onéreuses.
En Suisse, en 2022, 2 % des 11 ans, 10 % des 13 ans et 25 % des 15 ans ont utilisé une cigarette électronique dans les 30 derniers jours (étude HBSC). Le fait qu’il s’agisse de produits à
usage unique soulève également d’importantes préoccupations environnementales (impact écologique lié à l’élimination du produit et de sa batterie).
Leur vente sera interdite aux mineur·e·s par la loi fédérale sur les produits du tabac, vers mi–2024. En attendant, il existe une autoréglementation de la branche : certains kiosques et
supermarchés s’engagent à contrôler l’âge et à ne pas vendre le produit aux mineur·e·s (mesure peu efficace).
Effets & risques
Comme les produits du tabac, ces cigarettes électroniques jetables contiennent généralement une concentration élevée de nicotine (parfois même plus que la limite légale de 20 mg/ml, soit 2%), ce qui engendre très rapidement une forte dépendance. Elle peut se trouver sous forme de sels de nicotine, moins irritants et favorisant l’absorption, ce qui facilite l’entrée en consommation et renforce la dépendance.
Les cigarettes électroniques sont des produits relativement nouveaux dont les effets à long terme sur la santé sont encore largement inconnus. Ces produits peuvent émettre des substances chimiques nocives et cancérigènes et être commandés par internet ou au travers des réseaux sociaux. Il est donc difficile d’assurer un contrôle des substances qu’ils contiennent.